samedi 20 février 2021

lundi 27 avril 2009

Thèse Guides et scouts d'Europe


Ce blog est en cours de toilettage. Les textes des chapitres sont pour l'instant inaccessibles


Les Guides et Scouts d'Europe.
Racines et histoire(s) de la FSE en France, 1917-1968

Chapitre 1 : Pierre Géraud, Pierrik Geraud, Perig Keraod : une biographie (1917-1945)

Chapitre 2 a : Urzh Skaouted Bleimor : un scoutisme celto breton (1° partie)

Chapitre 2 b : Urzh Skaouted Bleimor : un scoutisme celto-breton (2° partie)

Chapitre 3 : Bretagne, Europe, Chrétienté 1946-1964

Chapitre 4 : Aggiornamento, disorientamento

Chapitre 5 : Les Scouts d'Europe, un satellite de l'Office ? 1er mai 1964-1er mai 1968


© Lionel Christien 2004-2009



Réponse de Lionel Christien à Maurice Ollier à propos d’enjeux de mémoire




Décembre 2008. Cherchant paisiblement des cadeaux à offrir à mes enfants pour Noël, je découvre par hasard à la Procure La véritable histoire des Guides et Scouts d’Europe. « Véritable » ? Diantre, il y en aurait donc une fausse en circulation ? La belle affaire… qui en serait restée là si je n’avais découvert mon nom cité plusieurs fois dans les « Réponses de Maurice Ollier à quelques questions controversées sur l’histoire du scoutisme européen », reproduites en annexe. Aurais-je ainsi commis des « erreurs », « inexactitudes », « approximations », tiré des « conclusions hâtives » et écrit avec « préjugés » ainsi que le proclame p. 340 mon contradicteur, gardien autoproclamé de la mémoire et de l’histoire qu’il faudrait croire de la FSE ?

De quoi s’agit-il exactement ? De quelques lignes extraites d’une maîtrise d’histoire soutenue à l’université Paris I-Sorbonne en octobre 1995 sous la direction d’Antoine Prost et publiée sous le titre Nova et vetera. L’éclatement du scoutisme catholique en France, 1964-1971. (Tirage à compte d’auteur à 230 exemplaires en octobre 1996 aux « éditions Ocelot », totem de mon frère Yann Christien décédé le jour de Pâques 1994). Ces lointains écrits de jeunesse sont-ils à ce point insupportables qu’ils me valent d’être exécuté froidement d’une plume vengeresse dans le dos sans jugement préalable ni même sommation d’usage ? Ami lecteur curieux ou candide, Nova et vetera sent le souffre. Puisqu’il sort des catacombes, il devra dorénavant circuler sous le manteau comme littérature honteuse à moins qu’un internaute désoeuvré se charge un jour de le mettre en ligne avec mon nihil obstat : mes enfants me le réclament et je ne sais pas où est le dernier exemplaire qu’il me restait. Prenons de la hauteur. L’affaire est plus profonde.

Dans la foulée de la maîtrise et du DEA, ayant pris goût à la recherche historique, je m’inscrivais en doctorat d’histoire religieuse contemporaine sous la conduite du professeur Gérard Cholvy de l’université Montpellier III en posant comme sujet de thèse : Les Guides et Scouts d’Europe. Racines et histoire d’un mouvement de scoutisme catholique à travers son modèle éducatif, familial et culturel, 1917-97. Tout un programme, et un parcours semé d’embûches : le Commissariat aux Archives veillait et faisait obstruction. Qu’à cela ne tienne, qui cherche contourne et trouve.

Alors que j’en étais à la cinquième année d’écriture trop longue de cette thèse, que je bouclais le Ve chapitre et travaillais sur le VIe sur les douze prévus, les circonstances de la vie m’amenaient en juin 2004 à devoir poser la plume pour apprendre sur le tard à manier la truelle afin de rénover de A à Z la longère bretonne de mes rêves. Je posais enfin mes valises en Bretagne après des années d’exil parisien. Adieu la ville et ses soucis, bonjour la campagne et… ses autres soucis. Rustica versus Urbs : j’avais tourné la page et changé de vie pour m’occuper des miens. Thésard, c’est un statut ; attardé, un gâchis. Dommage, je travaillais justement avec ce chapitre VI à vérifier en l’étoffant le propos qui m’est reproché aujourd’hui. Soit dit en passant, les chiffres, on leur fait dire ce que l’on veut, surtout si on parle pas de la même période : 1956-76, ce n’est pas la même chose que 1964-70... Restait donc un texte imparfait et incomplet, inédit et jamais diffusé, enfermé dans la mémoire d’un vieil ordinateur emballé dans un carton. Bref, ce texte n’existait pas et serait encore inédit si l’on ne m’avait pas fait sortir du bois. Question d’honneur.

Ecrire l’histoire d’une association ou organisation n’appartient à personne et surtout pas aux « anciens » dont la contribution sociale au sacro-saint devoir de mémoire est de produire du témoignage ou de la légende dorée pour la veillée. L’acteur et le témoin ne sont jamais neutres, on le sait, ils le savent. Libres à eux de se transformer en Grands Prêtres de la liturgie mémorielle. L’historien, quant à lui, reste libre de son interprétation… subjective en croisant et confrontant les sources. Instrumentaliser l’histoire par « nègre » interposé endossant malgré lui les habits de « l’idiot utile », c’est du mépris du lecteur.

Cette autre histoire de la FSE proposée sous le titre Les Guides et Scouts d’Europe. Racines et histoire(s) de la FSE en France, 1917-1968 n’a d’autre intention que de permettre aux lecteurs curieux d’en savoir plus, ou autrement. Sans mon nom cité dans un livre des Presses de la Renaissance - que je remercie par ailleurs d’avoir sorti de l’oubli Nova et vetera dont je reste fier - cette thèse inachevée sans introduction ni conclusion serait restée là où j’avais décidé de la laisser : dans les oubliettes de l’histoire. Le chantier ou panier de crabes reste ouvert, les pistes ou marécages à explorer, les confirmations ou infirmations à faire. A d’autres le soin de s’y lancer ou de s’y noyer. Pour ma part, j’ai vraiment autre chose à faire.

Le texte en question est la dernière version en l’état sur laquelle je travaillais en mai 2004 avant d’emballer archives, revues, papiers et documents en cartons toujours fermés aujourd’hui, fin avril 2009. Je remercie mon camarade et ami Jean-Jacques Gauthé, premier lecteur, pour sa relecture méticuleuse les 24 et 25 avril 2009 avant la mise à disposition du public sur le net.

Proposer à lire de l’histoire sans texte introductif est une position inconfortable. Comme chacun sait, l’intro s’écrit à la fin, une fois le dossier refermé… si l’on y arrive. Le plan initial donnera au lecteur une idée de l’intuition globalement suivie. Je n’ai matériellement pas le temps de reprendre à tête reposée tout ce travail pour prendre la hauteur qu’il conviendrait pour formuler les bonnes questions d’ensemble. Quant à proposer une ou des conclusions… Messieurs les professeurs Gérard Cholvy (Montpellier), Yves-Marie Hilaire (Lille), Yvon Tranvouez (Brest), ne me tiendront pas rigueur, je l’espère, de cette faute. Qu’ils trouvent dans ces pages un hommage non dissimulé de l’élève à leur œuvre éclairante en histoire religieuse contemporaine.

Le lecteur s’étonnera d’une apparente étanchéité - source de répétitions - entre les 5 chapitres de cette Histoire des Guides et Scouts d’Europe en France, des origines à 1968. De par mon parti pris méthodologique au moment de la rédaction, ces 5 textes devaient pouvoir faire l’objet de publications autonomes à destination des mondes différents auxquels ils renvoient : le Montauban catholique et français toujours des Années Trente, l’Emsav écorché vif de la Libération, l’idée européenne après 1945, le courant Intransigeant sous et après Vichy, la mémoire traumatique des partisans de l’Algérie française perdue, le disorientamento du scoutisme catholique pendant l’aggiornamento, etc. La redondance ne doit pas décevoir : il s’agit à chaque fois de chercher à comprendre les histoires successives d’une même organisation mais en changeant de monde et donc de regard. Un puzzle se construit pièce par pièce et on ne voit qu’à la fin ce que l’on a tenté de découvrir. Pour ce qui est de l’objet d’histoire qui nous intéresse ici, c’est un puzzle de 1000 pièces que nous avons fini par découvrir. L’emballage n’en indiquait pas autant.

Un mot enfin sur une lacune de ce travail : l’impasse faite dans le chapitre III sur les Europa-Scouts de Friedrich-Joseph Perko. La rareté des sources disponibles en 2004 ou leur unilatéralisme suspect, le report toujours à plus tard du voyage en Autriche et en Allemagne, la barrière de la langue me conduisent de fait à ne proposer ici qu’une histoire de l’association française des Scouts d’Europe. Le chercheur n’est jamais satisfait de son travail. Il l’améliore sans cesse au gré de découvertes de nouvelles sources, étayant son propos sans relâche pour rendre implacable sa démonstration. J’avais délaissé pour y travailler plus tard la question problématique de l’improbable jonction directe en 1962 entre les Europa-scouts de Perko et les Scouts Bleimor de Perig Géraud-Keraod. Toute chose vient à son heure. On devrait bientôt y voir plus clair grâce à Jean-Jacques Gauthé qui travaille actuellement le dossier Perko…

Lionel Christien
26 avril 2009

Lionel CHRISTIEN

Les Guides et Scouts d’Europe

Racines et histoire(s) de la FSE en France
1917-1968


Première partie : Racines (1917-1964)

Chapitre I : Pierre Géraud, Pierrik Géraud, Perig Keraod : une biographie, 1917 - 1945

Chapitre II : Urzh Skaouted Bleimor : un scoutisme celto-breton, 1943 - 1962

Chapitre III : Bretagne, Europe, Chrétienté, 1946-1964


Deuxième partie : Jours de colère (1964-1971)

Chapitre IV : Aggiornamento, disorientamento, 1960 - 1965

Chapitre V : Les Scouts d’Europe, un satellite de l’Office ? 1er mai 1964 – 1er mai 1968

Chapitre VI : S.D.E. versus S.D.F. (1964-1971) (texte Inachevé…)


Lionel CHRISTIEN

Les Guides et Scouts d’Europe

Racines et histoire(s) de la FSE en France
1917-1968


Première partie : Racines (1917-1964)

Chapitre I : Pierre Géraud, Pierrik Géraud, Perig Keraod : une biographie, 1917 - 1945

Bro goz va zadou
Une jeunesse française sur les bords du Tarn
Maurras au collège
Autour du maître
Sur mon honneur…
A l’école de Montalza, « colline inspirée »
Uxellodunum : retour en Celtie
Une étrange alchimie
Un itinéraire à l’épreuve de la guerre


Chapitre II : Urzh Skaouted Bleimor : un scoutisme celto-breton, 1943 - 1962

12 a viz kerzu 1943 : Le sang et les larmes
Rencontres à Ker-Vreiz
Au Cercle celtique de Paris
Urzh Skaouted Bleimor : un scoutisme celtique
War raok !
Filiations
Le feu sous la cendre
Sked : Christianisme en Celtie
L’Emsav à la recherche d’un nouveau souffle
Du scoutisme pour les petits Bretons
Musiques celtiques : le Bagad Bleimor et le Telenn Bleimor
Feiz ha Breiz, Bleun-Brug : un monde qui s’en va ?
« Sang de martyr... »
« Hep Brezhoneg, n’eus Breizh ebet »
Un kibboutz breton ?
De Bleimor à l’action culturelle bretonne...
... et politique ?
En guise de bilan


Chapitre III : Bretagne, Europe, Chrétienté, 1946-1964

Convergences vers le fédéralisme, nouveau paravent du nationalisme breton
L’« Europe nouvelle », une impasse
Bretagne, Europe, Chrétienté : un même horizon
Rencontre avec les Scouts d’Europe
Bleimor : feu vert pour les Scouts d’Europe
Turbulences, révélations et reprise en main
Nouveau départ vers l’Europe des minorités nationales
Retour en chrétienté dans une Europe assiégée


Deuxième partie : Jours de colère (1964-1971)

Chapitre IV : Aggiornamento, disorientamento, 1960 - 1965

Les Scouts de France d’une guerre à l’autre
Un monde en mouvement
La « planète jeune » en orbite
Les Scouts de France en mutations dans une Église en concile
Les Scouts de France à l’écoute du monde
« Les Pionniers sont passés avant le jour »
Péril en la demeure
Résistances
Benedictio urbi et orbi
Et les Scouts d’Europe ?


Chapitre V : Les Scouts d’Europe, un satellite de l’Office ? 1er mai 1964 – 1er mai 1968

« Les 5000 chevaliers de la Cité catholique »
La « Révolution » de 1964
La plume contre la Conspiration
« Informations-Jeunesse » : une cellule scoute anti-subversive « synchronisée » avec l’Office
Révision forcée chez les Scouts d’Europe
Les Scouts d’Europe et l’Office : un mariage de raison ?
Une charte contre-révolutionnaire pour sauver le scoutisme catholique
Convergences, divergences
Mémoire d’Algérie française
Deux mondes sous l’étendard de l’Archange Saint Michel
Breiz Atao ou France d’abord ?
Le clash
Un satellite ?